INTERVIEW Rodolphe Lospied - pianiste chef de chant, promotion GO 23-24

Pianiste chef de chant de la promotion GO 23/24, découvrez le parcours de Rodolphe Lospied. Pour Génération Opéra, Rodolphe revient sur ses débuts au piano, son intérêt pour le clavecin ou encore sur les productions marquantes dans sa carrière.

Portrait de Rodolphe Lospied
Génération Opéra — 

Peux-tu te présenter, et présenter ton parcours artistique ? 

Rodolphe Lospied — 

Je m’appelle Rodolphe Lospied, j’ai 29 ans, je suis pianiste, claveciniste et chef de chant. J’ai débuté mes études au CRR de Bordeaux puis je me suis perfectionné pendant un an au CRR de Lyon avant de rentrer au CNSM de Lyon dans la classe de David Selig en 2017.

Comment as-tu pris le chemin de l’opéra et de la musique en général ?

J’ai commencé le piano à l’âge de cinq ans grâce à ma grande sœur qui en jouait également. Au cours de mes études, j’ai découvert le répertoire opératique par l’enseignement de Françoise Larrat au CRR de Bordeaux, puis par l’enseignement de Sébastien Driant au CNSMDL. C’est surtout grâce aux premiers récitals avec chanteurs et chanteuses que j’ai découvert les airs d’opéras ; cela m’a permis de prendre conscience de la diversité du répertoire et des styles.

Quel est ton premier souvenir d’Opéra ? 

Mon premier souvenir d’opéra : Les Dialogues des Carmélites de Francis Poulenc à l’Opéra de Bordeaux en 2013, mis en scène par Mireille Delunsch.

Peux-tu revenir sur une production marquante ou un moment fort dans ton parcours ? 

Ma première production marquante : l’opéra Armide de Gluck au continuo dans le cadre d’un projet au CNSMDL. Ce fut trois semaines intensives, et découvrir l’exigence de réaliser une production en peu de temps fut très bénéfique pour moi. J’ai également en souvenir de belles rencontres musicales et humaines. Ce fut une très belle expérience !

Quelle serait la production de tes rêves à accompagner dans les prochaines années ? 

Pouvoir être sur une production à l’Opéra Comique ou à l'Opéra Bastille serait un rêve !

Peux-tu nous parler de tes projets de l'année.

Il y a eu  Le Messie de Haendel et Une MisaTango de Palmeri sous la direction de Guillemette Daboval ; un stage de violoncelle à accompagner (je remplace au CRR de Lyon depuis Septembre la classe de violoncelle) ; un récital avec Luc-Emmanuel Betton, contre-ténor, à Bordeaux...

Martina Myskohlid et Rodolphe Lospied au Musée Gustave Moreau

Quelles sont tes dernières découvertes culturelles ?

Une exposition incroyable de Christian Marclay au centre Georges Pompidou à Paris, mêlant son, photographie, vidéo et film. C'était très émouvant !

Tu joues également du clavecin, peux-tu nous parler de cet instrument et des différentes expériences que tu as pu avoir dans le cadre de production baroque ?

Le clavecin m’apporte une certaine liberté de jeu, peut-être plus instinctive que le piano. C’est un instrument très différent de ce dernier : le toucher n’est pas le même ; il faut créer un semblant de nuances en fonction de la dynamique et de la façon dont on arpège les notes, créant une résonnance différente que celle du piano ; le clavecin possède selon les modèles, deux claviers, il faut savoir alterner entre les deux, c'est assez déstabilisant pour un pianiste au début ! De plus, il faut avoir une précision consciente et soignée du clavier vu qu’il n’y a pas de pédale pour aider certains déplacements des mains. J’ai eu la chance de jouer Le Messie de Haendel il y a quelques années sous la baguette de Marc Minkowski puis d’être claveciniste l’année dernière dans l’opéra Bang ! (musique de John Rutter) à la Cité de la musique à Paris, sous la direction d'Ingrid Roose. Des projets musicaux incroyables et inoubliables !


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