Interview Rencontre avec la cheffe d'orchestre Katharina Morin

En mars dernier Katharina Morin recevait sur la scène de La Philharmonie de Paris le Prix Génération Opéra à l'issue de la finale du concours La Maestra organisé par le Paris Mozart Orchestra. Découvrez son parcours, ses aspirations et ses prochains projets !

(c) Pauline Ballet
GO - Génération Opéra — 

Pouvez-vous vous présenter et revenir sur les différentes étapes de votre parcours ?

Katharina Morin - KM — 

Je m'appelle Katharina Morin, je suis une jeune cheffe d'orchestre allemande et je vis à Munich.
Après le lycée, j'ai fais des études de musicologies à l’Université de musique et de Théâtre de Munich dans le but de devenir professeur au lycée. Au cours de ma formation, j'ai eu l'occasion de diriger une chorale, et c'est là que me suis découvert une passion pour la direction d'orchestre.
J'ai donc commencé à étudier la direction de choeur en parallèle de mes études, puis la direction d'orchestre. Je voulais être capable de diriger tout type d'ensemble et tout genre de musique. En septembre 2022, j'ai assisté la chef de chœur Ines Kaun dans une production de l'Opéra de Darmstadt, et le chef de chœur Jeremy Bines à la Deutsche Oper Berlin en janvier 2023. Être cheffe d'orchestre dans une maison d'opéra renommée serait l'un de mes rêves !
Actuellement je suis cheffe d'orchestre adjointe au Bergische Symphoniker à Remscheid, en Allemagne.

GO — 

Vous avez participé à la troisième édition du concours La Maestra, qu'est ce qui vous a motivé à vous inscrire ?

KM — 

En tant que jeune cheffe d'orchestre, je pense qu'à un moment, on se sent prête à affronter le public et l’on veut montrer ce dont on est capable ! Un concours est une occasion idéale pour cela. Lorsque j'ai découvert le concours La Maestra, j'ai tout de suite été séduite par les valeurs et les objectifs du concours. La Maestra veut aider les femmes cheffes d'orchestre à se faire une place dans le monde de la direction d'orchestre qui est encore un millieu dominé par les homme. Il renforce les cheffes et offre un véritable tremplin. Je me suis tout de suite dit : Je veux y participer !  

Concours La maestra (c) Pauline Ballet
GO — 

Comment s'est déroulé le concours, que retenez-vous de cette expérience ?

KM — 

La compétition a été très bien organisée du début à la fin par une équipe accessible et trés sympathique. La veille de la première épreuve, nous avons eu l'occasion de faire connaissance avec les autres candidates. C’etait vraiment une ambiance familiale, à tel point que l'on oubliait que l'on participait à un concours.
Des quarts de finale à la finale, ce fut un réel plaisir de travailler avec le merveilleux Paris Mozart Orchestra, et j'étais portée par ma joie et mon amour de la musique. Ce fut une expérience humaine et musicale exceptionnelle dont je suis profondément reconnaissante.

Les finalistes du concours La maestra - Pauline Ballet
GO — 

Vous avez remporté le Prix Génération, qu'est ce que cela représente pour vous ?

KM — 

C'est un grand honneur pour moi d'avoir reçu ce prix Génération Opéra. C'est comme une confirmation d’être sur la bonne voie. Je me dis que ma façon de diriger et de créer de la musique avec des musiciens peut susciter de l'enthousiasme et du bonheur !

KM — 

Pouvez-vous nous dire quelques mots sur vos prochains projets ?

Mon prochain objectif est de terminer cet été ma licence. Ensuite, je dirigerai en juin et juillet des concerts en plein air avec le Bergische Symphoniker sur le thème du voyage autour du monde.
Je  retrouverai également Claire Gibault au Festival Berlioz en août. En octobre, je participerai à la finale du prix allemand des chefs de chœur avec le célèbre RIAS Chamber Choir. Je me réjouis de tous ces grands projets et j'espère qu'il y en aura encore d'autres ! 

(c) Pauline Ballet

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