Baryton-basse de la promotion GO, Adrien Fournaison fait ses études musicales au Conservatoire National de Musique et de Danse de Paris. Il intégre l'académie d'Opera Fuoco, puis l’Académie Jaroussky en 2019 ainsi que l’Académie Orsay-Royaumont en 2022. Adrien Fournaison ferra ses débuts la saison prochaine sur la scène de l'Opéra de Lausanne, en attendant découvrez son parcours, ses projets et ses aspirations !
Pouvez-vous vous présenter et nous parler de votre parcours artistique ?
Je suis chanteur lyrique, baryton-basse. C’est le moyen le plus direct que j’ai trouvé pour ressentir pleinement la musique ! J’ai commencé le chœur à mes 8 ans en région parisienne dans la ville où j’ai grandi avant d’être sélectionné aux Petits Chanteurs à la Croix de bois pour 5 années. À la fin de ce cursus, j’ai très naturellement souhaité me spécialiser dans le chant lyrique, au Département Supérieur pour Jeunes Chanteurs du CRR de Paris, avant d’être reçu quelques années plus tard au CNSM de Paris dans la classe d’Yves Sotin. Il me semble également important de souligner que l’Atelier lyrique Opéra Fuoco, l’Académie Jaroussky et l’Académie Orsay-Royaumont ont grandement participé à ma formation et à mon arrivée dans le monde professionnel !
Comment avez-vous pris le chemin de l'opéra ?
L’opéra et l’aspect scénique du métier sont arrivées relativement tard dans mon parcours. J’ai avant tout commencé par écouter beaucoup de Lieder et de mélodies par Dietrich Fischer Dieskau et Gérard Souzay, entre autres. Côté opéra, j’ai le souvenir d’avoir été transporté par une fabuleuse Lucia du Lamermoor à l’Opéra de Paris interprétée par Sonya Yoncheva pendant mes années de lycée.
Pouvez-vous revenir sur un moment particulièrement marquant de votre parcours artistique ? Un concert, une production en particulier ?
Mon premier engagement par une maison d’opéra s’est passé au Théâtre des Champs-Élysées, alors que j’étais encore étudiant au CNSM. Philippe Jaroussky, que j’avais rencontré à son Académie, faisait ses débuts de chef d’orchestre d’opéra sur Giulio Cesare et m’avait recommandé. Je me suis alors retrouvé entouré de Sabine Devieilhe, Franco Fagioli, Lucile Richardot ou encore Gaëlle Arquez dans cette magnifique production signée Damiano Michieletto. Je n’y chantais pas grand chose mais j’y ai énormément appris
Qu'est ce qui vous plaît dans l'opéra ?
Ce que j’aime dans l’opéra c’est le contact que l’on peut créer avec les spectateurs afin de les rassembler autour d’une même émotion et d’une même écoute.
Quel est selon-vous le rôle d’un artiste lyrique dans notre société actuelle ?
Pour ma part, je souhaite avant tout faire voyager et amener le public en dehors de son quotidien et lui apporter de la beauté et de la poésie. Pour le reste, je laisse le metteur en scène me guider selon sa vision !
Pouvez-vous nous parler de vos futurs projets ?
La saison prochaine, je ferai mes débuts à l’opéra de Lausanne pour une version courte de La Flûte enchantée de Mozart, puis je reprendrai le rôle de Leporello au théâtre de l’Athénée sous la direction de Julien Chauvin dans la mise en scène de Jean-Yves Ruf. Aussi, des enregistrements et concerts avec le Palazzetto Bru Zane ainsi qu’avec Les Talens Lyrique - Christophe Rousset sont prévus. Et un enregistrement des mélodies et Lieder de Marie Jaëll avec ma duettiste pianiste Natallia Yeliseyeva est également en construction.
Avez-vous un rôle de prédilection ? un rôle que vous rêvez d’interpréter ?
J’ai toujours eu beaucoup d’affection pour Pelléas et Mélisande de Debussy mêlé à l’univers de Maeterlinck. J’espère pouvoir donner le rôle de Golaud dans son entièreté, ayant seulement fait quelques extraits pour l’instant. Je trouve également le rôle de Don Quichotte très attachant, dans l’œuvre de Massenet. Et bien sûr, le rôle de Leporello dans Don Giovanni, avec des lignes aussi dramatiques que comiques, a été une vraie découverte pour moi.
Quelles sont vos dernières découvertes culturelles : un livre, un film, un artiste à nous partager ?
Elle fait beaucoup parler en ce moment, et à raison je pense : la série Adolescence m’a profondément touchée, tant par les prouesses techniques dont elle fait preuve que par la finesse et la justesse avec lesquelles le sujet est traité.